Ibon Aramberri
Septiembre de 1936. Cruz del fuerte. Hondarribia. Gipuzkoa. Restos de la cruz colosal del monte Guadalupe, volada con dinamita. El fuerte Guadalupe recuperado por las fuerzas navarras. Universidad de Valladolid. Informe sobre “la situación de las provincias vascas bajo el dominio rojo-separatista”.
Septiembre de 2007. Found dead. Galería Pepe Cobo. Madrid. Un áspero monolito de piedra se alza en medio de la nada. Yace ahora despiezado y numerado, aparentemente convertido en varias esculturas de familiares formas geométricas. SalonKritik. Ibon Aranberri: “Me enfrento a lo que me produce rechazo”.
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Las unidades de un Ejército son como flores: son seres vivos: y tienen algo de la vida de las cristalizaciones. En torno a una semilla o germen o núcleo inicial, crecen, se trasforman, cambian, se seccionan: pero siempre permanecen fieles a una línea unitaria e indivisa. Precisamente por eso se llaman unidades. Y poseen singularidad, personalidad, carácter, genio, dentro de la uniformidad total del Ejército. La adolescencia impetuosa de la Columna fundadora había dado paso a la virilidad de la Brigada. Y no para funcionar aislada o románticamente como en tiempos iníciales, sino al ritmo orgánico de todo un Cuerpo de Ejército que dispone de ella como un cuerpo dispone de sus miembros.
Es una reflexión sobre algunos de los elementos utilizados por el poder en la construcción de obras públicas, como monolitos u obeliscos, que se utilizan para comunicar o conmemorar, para identificarse con las masas. Hay un tipo de monolito que aparece en varios pantanos y en algún acueducto y puente. Es un estereotipo de carácter propagandístico que puede tener sus orígenes en Egipto o en Grecia y que no es muy distinto a algunos monumentos levantados durante la guerra civil bajo un contexto bien distinto. Lo que hago es reutilizar materia anacrónica propia.
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Septembre 1936. Croix du fort. Fontarrabie. Guipúzcoa. Vestiges de la croix colossale du mont Guadalupe, détruite par une explosion à la dynamite. Le fort de Guadalupe récupéré par les forces navarraises. Université de Valladolid. Rapport sur « la situation des provinces basques sous la domination rouge-séparatiste ».
Septembre 2007. Found dead. Galerie Pepe Cobo. Madrid. Un rude monolithe s’érige au milieu du néant. Il gît désormais, en pièces et numéroté, apparemment converti en différentes sculptures aux formes géométriques familières. SalonKritik. Ibon Aranberri : « Je fais front à ce qui m’inspire de la répulsion ».
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Les unités d’une armée sont comme des fleurs : des êtres vivants ; et elles ont quelque chose qui tient de la vie des cristallisations. Elles croissent, se transforment, se métamorphosent, se fractionnent autour d’une graine, ou d’un germe, ou d’un noyau initial, mais restent toujours fidèles à une ligne unitaire et indivisible. C’est précisément pour cela qu’on les appelle des unités. Et elles ont leur propre singularité, personnalité, caractère, tempérament, dans le cadre de l’uniformité d’ensemble de l’armée. L’adolescence impétueuse de la colonne fondatrice avait laissé place à la virilité de la brigade. Et ce non pas pour qu’elle opère de manière isolée ou romantique comme c’était le cas au départ, mais au rythme organique de tout un corps d’armée qui en disposait comme un corps dispose de ses membres.
Il s’agit d’une réflexion sur certains des éléments employés par le pouvoir dans la construction d’ouvrages publics, tels que des monolithes ou obélisques, servant à communiquer ou à commémorer, à s’identifier aux masses. Un certain type de monolithe se trouve sur différents barrages, aqueducs et ponts. C’est un stéréotype à caractère propagandiste dont les origines peuvent provenir d’Égypte ou de Grèce et qui rappelle beaucoup certains monuments érigés pendant la guerre civile dans un contexte bien différent. Je réutilise des matériels anachroniques propres à la sculpture totémique. J’ai démonté un monument-sculpture sur un fond de paysage de ruines d’ouvrages publics dans les environs de Madrid.